mardi 7 décembre 2010

LES ILES DU SALUT - LE BAGNE

LES ILES ROYAL - ST JOSEPH - DU DIABLE.

Les îles du Salut sont constituées par trois îlots d'origine volcanique rattachés à la Guyane, et situés à une vingtaine de kilomètres au large de Kourou.
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Cependant, le CNES est propriétaire de l'ensemble des trois îles, elles sont situées sous la trajectoire des lanceurs et représentent donc un site stratégique.
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Seules les îles Royale et Saint-Joseph sont accessibles, l'Île du Diable étant strictement interdite d'accès, notamment à cause des forts courants.
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Puis, avec l'abolition de l'esclavage en 1848 et l'opposition politique grandissante aux bagnes sur le territoire métropolitain, l'idée de substituer des bagnards aux esclaves se fait jour.
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Sous le Second Empire, à partir de 1854, l'administration pénitentiaire y instaure un des bagnes les plus durs au monde, où passeront 70 000 prisonniers.
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 L'île Royale accueillait l'administration ainsi que l'hôpital, l'île Saint-Joseph servait pour les « fortes têtes » et l'île du Diable pour les espions, les détenus politiques ou de droit commun.
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Il s'agissait pourtant du bagne le moins dur de Guyane. Le taux de mortalité y était inférieur à ceux des bagnes établis en pleine forêt guyanaise, comme le bagne des Annamites.

Mais les conditions de détention n'en étaient pas moins humiliantes avec des cellules sans toit, recouvertes d'une simple grille, comme au bagne de Saint-Joseph, par exemple, où tous les gestes des détenus étaient épiés par les gardes qui se tenaient au-dessus.
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Alfred Dreyfus (1894) et Guillaume Seznec (1923) en furent les prisonniers les plus célèbres, ainsi qu'Henri Charrière (1933) qui décrivit dans son livre Papillon son séjour et ses tentatives d'évasion, souvenirs en fait souvent "empruntés" à ses codétenus.

Enfin, Benjamin Ullmo (1908) passera également les deux tiers de sa vie à l'île du Diable, dans la même case où a vécu Dreyfus.
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Après la fermeture du bagne qui, décidée par un décret-loi du gouvernement Daladier en 1938, ne fut réalisée qu'en 1947, les installations pénitencières seront laissées dans leur état de grand délabrement jusqu'à l'implantation du centre spatial guyanais en 1965 à Kourou.
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Devenues la propriété du Centre national d'études spatiales (CNES) en raison de leur intérêt stratégique, dû à leur position sur la trajectoire des fusées Ariane.
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 Les îles du Salut sont évacuées avant chaque lancement, à l'exception de la propriétaire de l'auberge de l'ile Royale et de quelques gendarmes.
LE BAGNE.
Afin de supprimer les bagnes de Toulon, de Brest et de Rochefort, en 1852, la France décide d'installer une administration pénitentiaire en Guyane.
 Du Camp de la Transportation aux Iles du Salut, c'est plus de 80 000 prisonniers qui arriveront en Guyane. Parmi eux, Dreyfus, Papillon, et Seznec.
Le camp de la transportation.
Bâtie en 1854, Saint-Laurent-du-Maroni, sous préfecture de la Guyane, compte aujourd'hui 19 211 habitants.
 Elle fût construite pour accueillir les bagnards et demeura une commune pénitentiaire jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale.
C'est ainsi qu'en à peu près 90 ans entre 50 000 et 70 000 bagnards furent envoyés à Saint-Laurent. Beaucoup d'entre - eux connurent le camp de la transportation.
 De vastes bâtiments qui abritaient entre 4 000 et 5 000 prisonniers, surveillés par 250 gardiens. Beaucoup demeuraient là avant d'être transférés vers les campements forestiers et autres lieux de détention.
D'autres y purgeaient des peines données par le tribunal maritime pour des actes commis en Guyane.
C'est ainsi que ces jugements venaient se cumuler et se confondre avec les peines de prison souvent déjà lourdes.
 La visite du camp de la Transportation, en cours de réhabilitation complète, vous permettra de mieux comprendre l'héritage historique de la Guyane.
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La Guyane érigée en Département Français.

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Photos des Iles du Salut: Ile Royale - St Joseph - du Diable - les vestiges du bagne
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